L'AGE DE GLACE 2

17.5/20

De Carlos Saldanha
Avec les voix de Gérard Lanvin, Elie Semoun, Vincent Cassel, Christophe Dechavanne, …
Scénario : Jon Vitti, Peter Gaulke, Gerry Swallow, Jim Hecht
Production : 20th Century Fox, Fox Animation Studios
Musique : John Powell
Distribution : 20th Century Fox
Durée : 1h26
Sortie : 5 avril 2006


A la fin du premier épisode, Sid disait que ça « serait super un réchauffement climatique », quoique… En effet, les glaces fondent et si les animaux ne se réfugient pas sur les hauteurs dans les trois jours, ils risquent d’y laisser leur peau. C’est ainsi qu’après un début respirant le climat de fête, Manfred le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre nous entraînent dans de nouvelles péripéties, davantage rythmées que la première fois. La mission cette fois n’est pas de rapporter un bébé à sa tribu, mais d’échapper à l’engloutissement de la vallée protégée par des murs de glace, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux chutes du Niagara mais gelées.

Le synopsis est plus élaboré et dissimule quelques références à la Bible, comme l’Arche de Noé, l’ouverture des eaux (des glaces) en deux, le sacrifice, le Paradis… Il brasse aussi de la nouveauté avec notamment l’arrivée d’Ellie la mammouth-opossum, de ses deux frères Crash et Eddie, et de deux redoutables adversaires sous-marins. Dans le magazine Epok (n°30, 7-13 avril 2006), Marilyne Letertre précise que « ces nouveaux personnages apportent un second souffle à cette suite dont la richesse visuelle n’a d’égale que l’inventivité scénaristique ». Il est vrai, même si l’histoire de base est simple, le tissu créatif est solide, mis en scène avec justesse et accompagné de personnages aux graphismes soignés et à l’humour qui fait l’unanimité. Le mot « animation » prend alors tout son sens : d’un côté, on surfe sur un florilège de toutes les couleurs, et de l’autre, on nage dans un bonheur visuel et acoustique.

Sensationnelle et plus spectaculaire que le premier épisode, cette suite des studios Fox Animation est également plus drôle et plus dynamique. Cela est dû particulièrement à Scrat, l’écureuil à la poursuite de son gland, qui constitue le fil rouge de l’histoire. Après une entrée remarquée, comme Tom Cruise dans Mission impossible 2, on le voit plus souvent qu’avant et chacun de ses épisodes est un grand moment. Il est le seul à ne pas parler (pourquoi ?), mais ses yeux en disent long sur son humeur. Grâce à lui donc et aux autres animaux, le sens de l’humour n’est pas en apnée. Au contraire, il est très varié : qu’il soit « noir, rose, burlesque, parodique, il explose dans toutes les directions, vers toutes les générations de spectateurs » (Cécile Mury, Télérama). Associé à une véritable vague de fraîcheur que constitue la musique entraînante de John Powell, cela donne un résultat d’excellente qualité. Impossible de rester de glace.

Sans doute l’une des meilleures crèmes glacées. Top moumoute.

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