CORALINE

15.5/20


De Henry Selick
Avec les voix de Dakota Fanning, Teri Hatcher, Jennifer Saunders, Ian McShane, Keith David, …
Scénario : Henry Selick
Musique : Bruno Coulais
Production : Laika Entertainment, Pandemonium
Distribution : Focus Features, Universal Pictures International
Durée : 1h40
Sortie : 10 juin 2009


Profondeur d’image et personnages en relief : avec la 3D, le cinéma prend une nouvelle dimension, permettant ainsi de mieux se plonger dans l’histoire. Dans son nouveau film, Henry Selick met en scène un conte animé avec des personnages étranges, cependant pas assez creusés pour s’y attacher vraiment. Il faut dire que le réalisateur de L’Etrange Noël de Mr Jack nous emmène dans les hautes sphères avec des images peu communes et une histoire onirique. Son allusion à Alice au pays des merveilles est plus qu’évidente (ici, le chat remplace le lapin blanc).

En plus d’une mise en scène bien cousue, il manipule l’esthétisme des plans avec un certain sens du détail (les poils du chat bougent dans le vent). Mais ce qui marque cette réalisation est le mélange entre la technique d’aujourd’hui (3D) et celle d’hier (il ne s’agit pas d’un film d’animation moderne type Pixar, mais d’une animation filmée image par image comme à l’ancienne). Ici, les personnages sont en silicone, mousse de latex et résine. Un mix original « haute couture » qui rajoute un brin de poésie à l’ensemble.

Dans la continuité de l’univers vaporeux du film, la musique légère tricotée par Bruno Coulais se la joue certes discrète, mais apparaît finalement trop anecdotique pour être considérée. Enfin, comme dans tout dénouement de conte, une morale rappelle le message conducteur de l’histoire : après un petit laïus sur les valeurs de la Famille, on y apprend que ce qui est beau en apparence n’est pas nécessairement bien. Simple, mais juste.

Bouton d’argent.

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