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Cinecritik
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22 novembre 2006

CASINO ROYALE

18674703

20/20


De Martin Campbell
Avec Daniel Craig, Eva Green, Madds Mikkelsen, Judi Dench, Jeffrey Wright, …
Scénario : Neal Purvis, Robert Wade, Paul Haggis, d’après Ian Fleming
Musique : David Arnold
Production : MGM, Columbia Pictures, Danjag Productions, Stillking Films, United Artists
Distribution : Gaumont Columbia Tristar Films
Durée : 2h18
Sortie : 22 novembre 2006


James Bond, acte 21 : un retour aux sources ? Pour commencer, l’entrée en matière en noir et blanc est un admirable effet de style qui fait référence à l’origine des James Bond. Exit Pierce Brosnan, Daniel Craig dépoussière le mythe de l’espion qui a la « license to kill » et lui donne un côté sombre. James Bond change de visage, il change aussi de rôle : quand il sort de sa baignade à la mer, séquence-type habituellement jouée par les James Bond girls, cela fait inévitablement penser à la scène culte d’Ursula Andress qui interprétait Vesper Lynd dans la première version de Casino Royale. Au final et comme à l’accoutumée, 007 joue l’as de coeur auprès des femmes et l’as de pique avec ses ennemis.

Outre des décors paradisiaques, les re-bond-issements à foison et les répliques ultra-travaillées font miroir à un synopsis réglé au millimètre. Ce travail de précision est mis en abîme par un montage tonique et une écriture estampillée Paul Haggis, gage de qualité remarqué dans Collision, Million dollar baby et Mémoires de nos pères. Des détails soignés, beaucoup d’action et d’explosions spectaculaires, des courses-poursuites haletantes, des attaques physiques (la torture de James Bond) et psychologiques (la tension régnante lors de la partie de poker) impressionnantes. Ainsi, le script est imbibé de scènes d’action et de psychologie, ce qui rend le film plus intense en émotions.

Parmi les ingrédients de ce nouveau succès, on retrouve le générique habituel avec des animations stylées, des plans de vue ingénieux, une réalisation sublime, un scénario musclé dans le fond et dans la forme, des acteurs performants, des escales pittoresques, des grosses cylindrées, des belles femmes, des Vodka-Martinis bien sûr ainsi qu’un catalogue publicitaire de marques comme Ford, Evian, Sony Ericsson, Omega, Jaguar ou encore Range Rover. L’humour british n’omet pas de saupoudrer une pluie de rebondissements soutenus par une musique signée David Arnold. Tous ces atouts ont de quoi ravir les aficionados du genre.

Parmi les changements de ce brillant cocktail, la panoplie des gadgets habituels est réduite pour rendre la crédibilité à l’histoire, les James Bond girls ressemblent moins à des objets et Daniel Craig endosse le rôle de l’agent secret avec facilité : malgré sa gueule de brute qui le ferait davantage passer pour un truand, il réussit à être très convaincant. Pour finir, la longueur de ce millésime est entièrement justifiée par les nombreux rebondissements que réserve l’histoire et par un esthétisme rare sur tous les plans. Aussi, ce James Bond se regarde comme une véritable oeuvre d’art.

Coup de poker.


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